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La princesse de Clèves - Mme de Lafayette

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La princesse de Clèves

Mme de Lafayette


-Tome premier: une princesse à la cour

.Le récit d'une intégration

Nous sommes à la fin de 1558 à la cour d'Henri II et de Catherine de Médicis, juste après le mariage de Marie Stuart et du futur François II..À la cour s'opposent le parti des Guises et celui des princes de sang. C'est alors que Mme de Chartres présente à la cour, sa fille agée de 16 ans. Riche et d'une grande beauté, elle attire la plupart des hommes. Après de nombreux retards dus à l'hostilité de la maitresse du roi, Diane de Poitier, envers la famille de Chartres, le mariage avec le prince de Clèves (amoureux fou de la jeune fille), est conclu. Mais la jeune fille n'éprouve que du respect pour son mari, le mariage est froid comme ce mois de décembre 1588.

.La naissance de l'amour



Le duc de Nemours, "Un chef-d'œuvre de la nature", jusqu'alors loin de la cour à cause de ses négociations galantes avec la reine d'Angleterre Élisabeth, revient pour les fêtes du mariage de la seconde fille du roi, en février 1559. Le duc et la princesse de Clèves ouvrent le bal: c'est le coup de foudre réciproque. La princesse éprouve tous les troubles de l'amour naissant. Sa mère tente de l'éloigner du duc mais suscite sa jalousie en lui faisant penser à une liaison du duc avec la reine dauphine Marie Stuart. Madame de Chartres tombe malade et son mal progresse parallèlement à l'amour de sa fille. Elle meurt au printemps 1559 après avoir mis en garde sa fille contre les malheurs qui la guettent si elle cède à sa passion adultère.


-Tome II: les premières défaites, les premiers avertissements

La princesse comprenant qu'elle ne pourra pas lutter contre sa passion la cache au duc afin de préserver sa vertu. Le duc vole son portrait, elle s'en aperçoit mais ne fait rien pour le lui interdire: elle révèle ainsi au duc, par cette faiblesse, la vérité de ses sentiments. L'épisode de la lettre du vidame de Chartres va être pour le duc la preuve de l'amour de la princesse. En effet toute la cour suppose qu'une lettre d'amour adressée au vidame et perdue par celui-ci appartienne au duc. La princesse, folle de jalousie, ne peut plus cacher ses émotions. 


-Tome III: du bonheur à la douleur solitaire

Ayant appris la vérité, la princesse, conseillée par son mari, accepte d'aider le duc à écrire une fausse lettre qui brouillerait les pistes et sauverait son oncle, le vidame, de la vengeance de sa maitresse, la reine Catherine de Médicis. Cette complicité fait éprouver un bonheur inable aux deux personnages mais plonge la princesse dans un abime de perplexité. Elle s'enfuit dans sa maison de camne à Coulommiers. Isolée, desespérée, assaillie par la culpabilité envers son mari et envers tous les idéaux de vertu légués par sa mère, elle avoue sa passion au prince de Clèves sans lui dire le nom de son amant. Le duc de Nemours, miraculeusement égaré dans la forêt des alentours, assiste en silence à cet aveu. Nemours raconte en termes généraux cette aventure au vidame de Chartres et ainsi l'affaire s'ébruite sans que l'on sache de qui il s'agit. Le Prince de Clèves découvre que son rival est Nemours. C'est alors que le roi Henri II se blesse mortellement au cours d'un tournoi.


-Tome IV: la solitude et la douleur

.Les méfaits de la jalousie

Une nuit le duc de Nemours tente de surprendre la princesse à Coulommiers où elle s'est retirée. Il la voit dans un état de rêverie qui lui confirme qu'il est aimé. En effet elle manipule une canne qui lui a appartenu en contemt un tableau qui le représente! Il reste caché et jouit en silence du "délice d'être aimé". Mais le prince de Clèves l'a fait suivre à Coulommiers et le rapport de l'espion lui fait croire qu'il est trahi. Fou de douleur, il tombe malade et meurt bientôt, après avoir accablé sa femme de l'accusation de l'avoir tué.

.Le deuil

Septembre 1559: la princesse se sent coupable et s'éloigne de tous. Nemours, conscient d'avoir été la cause de la mort du mari respecte son deuil. Mais à la fin de l'automne ils se rencontrent à l'improviste. L'agitation d'une passion loin d'être éteinte est renouvelée.

.Le renoncement

La princesse avoue sa passion pour la première fois directement et consciemment au duc, mais elle refuse un mariage qui serait maintenant possible et se retire dans la solitude d'une maison religieuse dans les Pyrénées où sa vie s'achèvera dans la dévotion. Le temps éteindra la passion du duc.




L'histoire dure donc une année. La princesse de Clèves se retire du monde à 17 ans ,après avoir consumé sa vie entière en quelques mois: mariée en décembre, amoureuse au printemps, heureuse en été, en deuil et coupable en septembre et dans l'hiver de sa vie au mois de janvier suivant.




"La Princesse de Clèves" est un roman historique particulier: c'est un discours sur le présent à la lumière du passé.

La galanterie recouvre ici le système de valeurs hérité de l'amour courtois.

L'influence du jansénisme est bien visible: l'être humain est seul et désarmé face au monde, il ne peut régler ses passions ni accéder au bonheur et à la vérité. Condamnation sans appel du monde terrestre.